Au commencement, des végétaux glanés sur le territoire : roseaux, courges, écorces, feuilles, cosses, graines… et des matières semi-transformées pour raconter les pratiques agraires comme le lin, la laine, le chanvre, puis des recettes à partir de matériaux naturels tel que l’amidon de riz, l’argile, la sciure, la cire… qui serviront à assembler, mouler, enduire, polir…
C’est alors que des séries d’objets sculptures prennent vie et deviennent supports de médiation, afin de tisser des liens entre les non-humains et les humains. Sous ce prisme, ces réalisations contraintes permettent d’aborder le rapport au temps, à la préciosité des ressources naturelles, aux modes de productions utilisant très peu d’énergie à travers des techniques telles que le tissage manuel, la sculpture bois, la peinture avec des pigments naturels, le modelage avec l’argile autant de pratiques traditionnelles, induisant alors des formes, rendant ces objets au rang d’histoire, de symbolique.
Plus encore, le fait de créer des objets à partir de biomatériaux, issus du vivant, de la Terre, pourraient y retourner dans une logique de cycle.
Des sculptures biodégradables, dans un principe de décroissance qui permettraient de déhiérarchiser le rapport, art et objets fonctionnels et dans un même temps celui de sachant et apprenant et penser un principe de transmission linéaire.
Projet aux arts lycéens 2024, au lycée du végétal de Beaune-la-Rolande, avec les élèves de terminales (formation gestion forestière et agro-équipement)